Black Bill Andrew, mon puma à moi
Plus beau que tous le blancs du continent,
Toi le seul qui consoles
Fais rire, fais rire, fais rire Arabella, la triste Arabella !Danse le ragtime, scie du bois,
Laisse tomber des casseroles,
Casse les dents du chat,
Joue du banjo que j’en aie froid
Aubout des doigts.
Fais n’importe quoi, fais n’importe quoi, fais n’importe quoi,
Ah, mais fais rire, fais rire, fais rire Arabella !Black Bill Andrew, sweet honey,
Frappe sur le tisonnier,
Fais craquer tous tes doigts cinq ou six fois
Que j’en aie mal aux genoux et sous les bras
Frappe sans arrêt
Avec tes baguettes sur le bord du tabouret
Fais claquer ton fouet
Comme si couraient
Sur le pavé de bois
Tous les chevaux de l’Illinois
À la fois…
Ah, fais rire ton Arabella !Black Bill Andrew, couleur de fumée
Frappe à coups redoublés sur le tisonnier
Fais tomber
Toutes les noix de quinquina sur le plancher du palier,
Et n’oublie pas de jongler
Avec tous les ananas par milliers
Avec tous les ananas de L’Arizona !Et puis fais peur au pélican
Pour qu’il claque de son bec en bois blanc,
Fais n’importe quoi, fais n’importe quoi
Mais console Arabella
D’être là…Andrew, my love,
(Maurice Beerblock : La Nostalgie d’Arabella)
Mets des gants blancs, des manchettes avec des boutons,
Et fais moi repasser l’Océan,
Ou je crève la peau du banjo,
À la folie
D’être avec toi loin des blancs,
Dans le vieux cher Chicago,
pour la vie, pour la vie !